La construction des situations d’apprentissage s’inscrit dans un processus que l’on peut détailler en cinq étapes.
S’approprier un programme ou un référentiel nécessite une lecture attentive, son analyse et celle des documents d’accompagnement quand ils existent (instructions, guides pédagogiques).
Les programmes fournissent les objectifs, les contenus et des indications méthodologiques. Ils précisent éventuellement :
Dans de nombreux établissements, les professeurs d’une même discipline ont adopté la même progression et organisent des devoirs communs.
Pour obtenir une vue d’ensemble du programme pour l’année (ou pour le cursus de formation dans le cas de la voie professionnelle), il est recommandé de construire un calendrier, de le remplir en y indiquant les parties à traiter et en tenant compte des durées éventuellement indiquées dans les programmes.
Une séquence s’ordonne autour d’un contenu disciplinaire, susceptible de constituer une unité cohérente. Elle peut s’étendre éventuellement sur une ou plusieurs séances et doit comporter différents types d’activités susceptibles d’offrir aux élèves différents angles d’approche du contenu et des divers savoir-faire qui lui sont liés. Elle doit par ailleurs inclure des phases d’évaluation des acquis.
De façon générale, faire cours ne consiste pas exclusivement à transmettre des connaissances.
Il s’agit de mettre en place et d’exploiter des situations pédagogiques susceptibles de faire agir et interagir les élèves, qui doivent être des participants actifs, engagés dans un processus d’apprentissage.
Il ne suffit pas que le professeur ait énoncé quelque chose pour que les élèves apprennent. On stimule davantage l’apprentissage en éveillant des questions qu’en apportant des réponses. Une réponse trop vite apportée court-circuite souvent la recherche qui seule peut installer des liens de rappel.
Le professeur compétent n’est pas celui qui a réponse à tout.
La compétence du professeur est du côté de l’organisation de la recherche des réponses. Parfois même il est capital de savoir tâtonner avec l’élève (dans le cadre notamment d’une démarche d’investigation ou de projet).
Apprendre suppose toujours qu’on réorganise les représentations initiales. Tout apprentissage important exige une restructuration, parfois même une rupture avec ce qu’on croyait savoir. La connaissance qui s’ancre est la connaissance qu’on met en acte, celle que l’on mobilise, que l’on va mettre à l’épreuve de situations différentes.
Pour construire une séance de cours, consulter l’article : Préparer une séance de cours
L’évaluation des acquis est une préoccupation constante de tous les partenaires et acteurs du système éducatif. Elle intervient tout au long de l’enseignement.
L’enseignant doit faire de l’évaluation un véritable outil de réussite permettant aux élèves de mieux mesurer les progrès qu’ils réalisent dans leurs apprentissages, de prendre confiance dans leurs capacités et d’identifier leurs points forts comme leurs difficultés pour y remédier.
êvaluer consiste également à fournir des informations à différents destinataires : élève(s), professeur lui-même, parents, administration scolaire, autres professeurs, société... surtout en vue de prendre des décisions : proposer des activités d’apprentissage, de soutien ou de remédiation ; décerner un diplôme ou certifier de la maîtrise de compétences.
L’évaluation concerne toutes les phases de l’enseignement, avant, pendant et après la situation d’enseignement. Elle comporte trois grands volets complémentaires :
Tableau récapitulatif de trois modèles d’évaluation
Quelle que soit l’évaluation, elle doit être positive, c’est-à -dire qu’elle doit valoriser tout ce que l’élève sait plutôt que de lister ce qu’il ne sait pas. C’est ainsi que l’élève prendra confiance en lui et aura également confiance en l’enseignant.
L’acquisition des connaissances et des savoir-faire exigent très souvent que l’on procède par étapes. Le processus de synthèse, l’intégration des apprentissages entre eux nécessitent un travail personnel de l’élève qui doit aussi être organisé et contrôlé par l’enseignant.
Aux premiers niveaux des études en collège, ce travail doit être assez précisément guidé. Puis, au fur et à mesure de sa scolarité secondaire, l’élève doit être amené à se construire progressivement une capacité d’organisation autonome de son propre travail.
Une partie de ces travaux sera organisée en classe, dans les dispositifs d’aide et d’accompagnement ou à la maison.
Le travail à la maison ne doit pas se limiter à des devoirs de synthèse écrits. Il peut comporter une grande variété de tâches, y compris des recherches documentaires, des petites enquêtes, des lectures, des exercices d’entraînement...
Il est important aussi, de préparer l’élève aux examens terminaux qui sont avant tout des épreuves synthétiques, au cours desquelles on lui demandera de réaliser un travail complexe dans un temps limité. Des travaux écrits sous surveillance (qui constitueront souvent des évaluations sommatives) doivent être programmés régulièrement en rapport direct avec la progression des acquisitions.
Fiche annexe : « contrôles et interrogations écrites »
? Pensez à vous coordonner avec l’équipe pédagogique pour répartir les travaux à faire à la maison, de façon à peu près équilibrée sur la semaine. Le travail personnel doit rester raisonnable et constructif.
? Précisez toujours de manière non ambiguà« les dates de remise de ces travaux.
Indiquez aussi s’ils seront notés et le compte qui sera tenu de cette note dans la moyenne du trimestre ou du semestre. Dans tous les cas, prévoyez de vérifier le travail fait à la maison, même si vous n’envisagez pas de le noter ou de le ramasser.
Mise à jour : 5 mars 2020
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