des preuves élégantes utilisant des vues en 3D

des symétries dans un triangle (Paul Yiu - solution par Michel Lambrou)

ABC est un triangle et P un point distinct de A, B and C. Si A', B' and C' sont les symétriques de P par rapport aux milieux de [BC], [CA] et [AB] respectivement, alors [AA'], [BB'] et [CC'] ont même milieu.

symétries dans un triangle symétries dans un triangle

Puisque [BA'], [PC] et [AB'] sont parallèles et de même longueur (comme côtés opposés des parallélogrammes BA'CP et PCB'A), on peut dessiner un parallélépipède dans lequel les diagonales [AA'], [BB'] et [CC'] ont même milieu.
Notons que les figures ne prouvent pas la propriété. On a complété celle de gauche pour obtenir une perspective cavalière d'un parallélépipède ; c'est l'interprétation de la figure enrichie de droite (propriété des diagonales d'un parallélépipède) qui constitue la preuve.

le théorème de Johnson

Si trois cercles de même rayon r sont concourants, alors leurs trois autres points d'intersection appartiennent à un cercle de rayon r.

théorème de Johnson théorème de Johnson

Les trois centres M, N et P, les quatre points d'intersection A, B, C et D sont sept sommets d'un cube représenté en perspective cavalière de rapport 1. Le dernier sommet Q est le centre du cercle circonscrit à ABC ; son rayon est aussi r.
preuve : MCND, MBPD et NDPA sont des losanges de même côté r ; il en est de même pour les quadrilatères représentant les  trois autres faces du cube (par symétrie par rapport au centre du cube). Les douze arêtes sont des segments de même longueur r.
(ABCD) et (MNPQ) sont des quadrangles orthocentriques symétriques par rapport au centre du cube : chacun des quatre points est orthocentre du triangle défini par les trois autres.
preuve : par exemple (AB) et (DC) sont perpendiculaires : les diagonales du losange MCND sont perpendiculaires et les côtés opposés du parallélogramme MNAB sont parallèles.

le théorème de Desargues

Deux triangles sont en perspective par rapport à un point si leurs sommets correspondants définissent trois droites concourantes. Le point concours est le centre de perspective.
Deux triangles sont en perspective par rapport à une droite si leurs côtés correspondants se coupent en des points alignés. La droite passant par ces point est appelée axe de perspective.

Le théorème de Desargues affirme que si deux triangles sont en perspective par rapport à un point, alors ils le sont aussi par rapport à une droite (et réciproquement).

Si on considère la configuration de Desargues comme une figure de l'espace (un tétraèdre coupé par un plan), le théorème devient évident.

Les figures peuvent être modifiées dynamiquement : les gros points peuvent être déplacés avec le pointeur de la souris.

Le théorème de Desargues est un théorème projectif : il reste vrai si regarde la configuration en perspective.
En déplaçant le centre de perspective (point jaune), un point ou l'axe de perspective peut être "envoyé à l'infini" (on obtient ainsi des cas particuliers avec des droites parallèles... dont l'intersection se trouve sur "la droite à l'infini").

références : •  Symmetries in a triangle par Alexander Bogomolny (en anglais)
•  Le Dictionnaire Penguin des curiosités géométriques  de David Wells (éditions Eyrolles - 1996) pages 113-114
•  le théorème de Johnson en 4D par Thérèse Eveilleau


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polyèdres convexes - polyèdres non convexes - polyèdres intéressants - sujets connexes septembre 1999
mis à jour 17-11-2017